Mésothérapie et ondes de chocs
La Mésothérapie
Crée en 1952 par le Dr Pistor, la mésothérapie a toujours été dans l’arsenal thérapeutique en médecine du sport.
La mésothérapie est une spécialité dans laquelle les médecins ont recours à des injections locales très superficielles de médicaments qui sont ainsi délivrés en petite quantité mais en de nombreuses localisations, au plus près de la zone anatomique à soigner.
Ce sont des injections locales de médicaments de la pharmacopée française, faites à travers la peau, très superficielles et peu douloureuses. Ces injections peuvent être intra-épidermique, intradermiques superficielles ou profondes entre 0,1 et 13 mm. Les techniques assistées avec l'aide d'un injecteur électronique ne sont pas utilisées au cabinet.
Que met-on dans les seringues ?
Toujours des produits utilisés en Médecine Générale, disponibles en Pharmacie mais en injections multiples et en très faible quantité : décontracturants, antioedémateux, anti-inflammatoires non stéroïdiens, calcitonines, vitamines, etc.
Cortisone : La société française de mésothérapie a proscrit l’utilisation de la cortisone de tous les mélanges de mésothérapie.
Pour info : Le Phosphatidylcholine (PPC), bien que souvent présentée comme du domaine de la mésothérapie, la phosphatidylcholine (PPC) ne fait pas partie des traitements de mésothérapie. Elle se pratique en injections profondes et non selon les techniques de mésothérapie. La SFM proscrit également tout introduction de PPC seule ou associée au DC (déoxycholate de sodium) aux mélanges de mésothérapie ; ces produits n’ayant pas d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) en France. Ils sont de plus, désormais totalement interdits par le décret du 12 avril 2011.
Est-ce dangereux pour la santé ?
Toutes les précautions d'antisepsie sont systématiquement prises. Aucun risque d'hépatite virale et d'HIV. Les effets secondaires sont peu fréquents et le plus souvent bénins (hématomes superficiels et localisés, sensation de chaleur...).
Que peut-elle soigner ?
• Les douleurs de l'arthrose, le "mal de dos", les douleurs rhumatismales.
• Les névralgies, les céphalées et migraines.
• Les troubles de la circulation sanguine (jambes lourdes).
• Les traumatismes sportifs (entorses, tendinites, élongations, contractures).
• Les troubles dermatologiques (chute de cheveux, cicatrices fibreuses).
Les ondes de chocs
Il s’agit de percussions mécaniques à travers la peau qui visent à augmenter l’activité métabolique au niveau des zones d’impact.
Elles stimulent donc les processus biochimiques nécessaire à la guérison. Ces percussions ont aussi une activité défibrosante sur les zones de cicatrices fibreuse des muscles et aponévrose et agissent également en fragmentant les calcifications, comme la lithotripsie pour les calculs rénaux.
Cette technique existe maintenant depuis une vingtaine d’années et fait partie intégrante de l’arsenal thérapeutique de la médecine du sport.
Ces percussions ont pour action :
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Fragmenter certaines calcifications notamment au niveau de la coiffe des rotateurs de l’épaule.
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Stimule les facteurs de croissance (VEGF , NO, IGF1…) qui ont pour action la création de « nouveaux » vaisseaux dans la microcircualtion notamment des tendons , participe à la création de nouvelles fibrilles tendineuse ( collagène 1 et 3)
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Libère des endorphines avec un effet antalgique notoire
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Fragmente les zones fibreuses des cicatrices musculaires et aponévrotiques qui peuvent se développer après un accident musculaire
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Stimule les ostéoblastes dans le traitement des pseudarthroses (fractures qui ne se consolident pas)
Les contre-indications :
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Traitement anticoagulant et les troubles de la coagulation
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La grossesse
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Zone proche d’une infection, d’un cancer, d’une prothèse ou de matériel d’ostéosynthèse. Les enfants moins de 18ans en raison des cartilages de croissance chez l’enfant
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La proximité immédiate des troncs vasculaires et nerveux
Les indications :
1 - les tendinites chroniques, (tendinites du corps du tendon ou au niveau de l’insertion, osseuse Les tendinites de la coiffe des rotateurs, l’épicondylite, l’épitrochléite, la tendinite de la pointe de la rotule, la tendinite d’Achille et l’aponévrosite plantaire sont les indications les plus fréquentes.
2 - Les calcifications tendineuses, situées surtout au niveau des épaules et parfois au niveau des hanches.
3 - Les pseudarthroses
Les effets secondaires sont peu nombreux, il s’agit le plus souvent de douleurs d’intensité variable selon les machines et les patients, durant la séance et d’une rougeur locale au décours de la séance. En cas de douleurs aux impacts, les pressions de percussion seront adaptées.
Compte tenu qu’il s’agit d’une technique qui stimule une réaction biochimique ou qui vise à fragmenter une zone fibreuse ou de calcification, il faudra plusieurs séances afin d’obtenir des résultats.
L’appuis diagnostic par une échographie préalable est fondamentale afin de poser l’indication et le protocole thérapeutique.
En fonction des pathologies il faudra entre 5 et 8 séances (durée 2 à 3 min soit 2000 impacts)
La fréquence des impacts dépend directement des images échographiques (présence de fissuration, de calcification, de fibrose …).
Une échographie pourra être envisagée 5 semaines après la dernière série d’ondes de choc afin de contrôler anatomiquement leur efficacité.
Il s’agit donc une technique fiable, avec de peu d’effets secondaires et bien tolérée. Elle constitue une véritable alternative thérapeutique dans le domaine de la rhumatologie et de la médecine du sport.